Missions

attributions spécifiques du ministre la Justice


Concernant l’administration des tribunaux
Les tribunaux sont indépendants mais relèvent de la tutelle administrative du ministère de la Justice. Le ministre de la Justice se prononce sur le siège et le ressort des juridictions fixés par décret pris en Conseil des ministres sous forme de rapport. Cette attribution ne concerne pas la Cour suprême, dont le siège est fixé à Nouakchott et dont le ressort s’étend à l’ensemble du territoire national.
Le ministre de la Justice a également la charge de proposer la nomination du secrétaire général de la Cour suprême, entérinée par décret pris en Conseil des ministres.


Concernant le contrôle de l’action publique
Le Parquet ou Ministère public relève directement de la tutelle du garde des sceaux et est constitué de l’ensemble des magistrats exerçant dans les cours et tribunaux de l’ordre judiciaire, chargés de représenter les intérêts de la société et de veiller au respect de l’ordre public et à l’application de la loi. Le ministère public est hiérarchisé comme suit : procureur général, procureur, procureur-adjoint, vice-procureur et substitut. La plus haute autorité du parquet en est le Procureur général près la Cour suprême.


Concernant le statut de la magistrature et, plus particulièrement, des magistrats du parquet
Tous les magistrats relèvent administrativement du ministre de la Justice. La nomination des magistrats du ministère public (ou parquet) s’effectue par arrêté du ministre de la Justice. Les magistrats du parquet sont placés sous la direction et le contrôle de leur chef hiérarchique et sous l’autorité du ministre de la Justice. Plus généralement, toute disposition réglementaire prescrivant la participation de tout magistrat aux travaux d’organismes ou de commissions extrajudiciaires doit être soumise au contreseing du ministre de la Justice. Les magistrats font également l’objet d’une notice individuelle annuelle transmise au ministre de la Justice concernant leur notation et avancement. Les magistrats de l’administration centrale du département sont notés par le ministre de la Justice.
Le ministre de la Justice peut également dénoncer les faits pouvant motiver une poursuite disciplinaire contre les magistrats devant le Conseil supérieur de la magistrature à travers son conseil de discipline. Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) est, en vertu de l’article 89 de la Constitution, l’organe qui assiste le chef de l’Etat dans son rôle de garant de l’indépendance de la justice. Il est présidé par le président de la république, garant de l’indépendance de la magistrature ; le ministre de la Justice en assure la vice-présidence.

Organisation du ministère

Le ministère de la Justice est composé d’un Cabinet, d’un Secrétariat général et de 6 directions centrales. Le Cabinet du Ministre comprend quatre chargés de missions, huit conseillers techniques, l’Inspection générale de l’administration judiciaire et pénitentiaire et le Secrétariat particulier du ministre.Le Secrétariat général veille à l’application des décisions prises par le Ministre. Il est chargé de la coordination des activités de l’ensemble des services du département. Il est dirigé par un secrétaire général.

Le Secrétariat Général comprend :

– Le Secrétaire Général ;

– Les services rattachés au Secrétaire Général.

Sont rattachés au Secrétaire Général :
– le Service du Secrétariat central ;
– le Service de la Traduction ;
– le Service Accueil du Public

Les directions centrales sont placées sous l’autorité d’un Secrétariat général. Le ministère comporte actuellement 6 directions : la Direction des ressources humaines (DRH) la Direction des études, de la législation et de la coopération (DELC) la Direction des affaires financières, des infrastructures et de la modernisation (DAFIM) la Direction des affaires civiles et du sceau (DACS) la Direction des affaires pénales et de l’administration pénitentiaire (DAPAP) la Direction de la protection judiciaire de l’enfant (DPJE)

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Coopération Française

Coopération de la France avec le ministére de la justice en RIM Historique La justice est un secteur d’intervention récent pour la Coopération française en Mauritanie. Programme en cours Son objet La Coopération française intervient dans le secteur de la Justice dans le cadre d’un projet plus large d’appui à la sécurité intérieure et à la lutte contre la fraude et les grands trafics (projet JUSSEC – Justice et sécurité en région sahélo-saharienne). Le volet Justice du JUSSEC prévoit la création d’un pôle judiciaire spécialisé (parquet et siège) auprès de la cour d’appel de Nouakchott. Le tribunal régional (Wilaya) compte déjà deux cabinets d’instruction spécialisés : le 3ème cabinet, qui centralise les informations en matière de terrorisme et de financement du terrorisme au niveau national, et le 5ème cabinet dont la compétence matérielle est centrée sur les affaires de trafic de drogues et de blanchiment mais dont la compétence territoriale est limitée au ressort de la cour d’appel de Nouakchott. Ces deux entités pourraient servir de socle à la constitution d’un pôle judiciaire spécialisé. Ses actions En 2009, la Coopération française a équipé le 3e et le 5e cabinet d’instruction du Parquet d’ordinateurs permettant de procéder à des auditions hors siège, de matériel informatique (ordinateurs fixes, copieurs, scanners, imprimantes) et d’armoires métalliques pour sécuriser les dossiers instruits. En 2010, la Coopération française finance la formation initiale de magistrats mauritaniens à l’Ecole Nationale de la Magistrature française (ENM) avec l’appui du Projet de renforcement et de réhabilitation du secteur de la Justice (Union Européenne). Elle travaille actuellement à la préparation de ses actions 2011 avec les autorités mauritaniennes. Ses interventions seront centrées sur la mise en place d’un pôle judiciaire spécialisé dans la lutte contre le terrorisme avec les actions suivantes : aménagement et équipement des locaux sécurisés et spécialement affectés au pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, implantés au sein du palais de justice de Nouakchott formation des magistrats et des greffiers affectés au pôle judiciaire dotation de moyens matériels et techniques au pôle judiciaire antiterroriste. Ses résultats Formation : Prise en charge de la formation de 3 magistrats mauritaniens à l’ENM pour la rentrée de septembre 2010 Equipement en matériel du 3e et 5e cabinet : 3 ordinateurs portables 4 ordinateurs fixes et 4 copieurs/ scanners/ imprimante (1 pour le 3ème cabinet, 1 pour le 5ème et 2 pour le parquet) 4 armoires métalliques